Un terrible désillusion.

Un terrible désillusion s'est emparé de notre pays.

Pour les uns celle d'avoir perdu un dur combat et de s'être fait terrasser par une succession de mensonges encouragés et relayés par les médias.

Pour les autres, portés par un enthousiasme sans précédent, soutenus par les syndicats, les médias, les fonctionnaires, les enseignants, que sais-je, les homos aussi et puis même les imams, oui, ceux là qui ont tout gagné, tous les pouvoirs et pensaient changer la face de la France et même mettre l'Europe au pas.

Pour ceux là c'est la désillusion d'avoir lamentablement échoué, d'être montré du doigt même par les médias qui étaient jusque là à leur botte. Pour ceux là c'est le déchirement de l'aile gauche, Duflot et Mélanchon qui, même s'ils laissent la porte entrouverte, montrent leurs différences afin de ne pas être associés au désastre.

Comment peut-on encore être un responsable socialiste aujourd'hui ?

Je me demande si les mots veulent encore dire quelque chose pour ces gens là. J'entendais au sujet de l'affaire Fillon, devenue l'affaire Jouyet, un éminent socialiste dire que ce n'était pas une affaire d'État, que c'était avant tout un problème au sein de l'UMP qui ne devrait pas retourner le sujet vers l'Élysée.

Comment peut-on à ce point nier la réalité alors que le "troisième homme", Antoine Gosset-Grainville, a clairement dit qu'il n'avait pas été question de cette affaire Fillon au cours du fameux déjeuner " Je trouve infamant que l'on ait pu prêter à François Fillon des propos aussi éloignés de sa conception de l'engagement politique". (Source Le Parisien).

Il y a donc bien un personnage de l'Élysée, le plus haut fonctionnaire de ce palais, le premier collaborateur du Président qui a accusé à tort Fillon de vouloir faire pression sur la justice !

C'est une accusation grave et je suis d'accord que c'est une affaire d'État.

J'aurais du intituler cet article "le ridicule ne tue plus", oui le ridicule ne tue plus sans quoi les rangs socialistes seraient décimés !

Et puis il y a tout le reste, ceux qui ne rentrent dans aucune des deux catégories citées plus haut. L'énorme majorité, largement cocue, qui n'ose plus dire qu'elle a voté Hollande, qui dit pour se consoler, "tous les mêmes", rien n'y change, ça va aussi mal quand c'est la gauche ou la droite.

Oui mais Sarko revient !

Son discours de la porte de Versailles, prononcé juste après la pitoyable prestation du Président sur TF1, est de nature à redonner un sens à la politique. Malgré son désarroi actuel, en bon soldat, Henri Guaino lui avait ciselé un discours plein de sens " Rien de ce qui n’est pas à la hauteur des circonstances ne m’enthousiasme. Sarkozy n’aurait jamais dû revenir par le bas, s’abîmer, il aurait dû rester le président de tous les Français, poursuit-il. Je l’ai toujours pensé, je le lui ai dit, je me suis exprimé publiquement et je n’ai pas changé d’avis. Mais il a pris sa décision, je la respecte et je l’aiderai de toutes mes forces." (Source Valeurs Actuelles).

Nous verrons si ces deux là auront l'énergie de redonner espoir aux français, la force de changer quelque chose à la politique car j'ai toujours cru qu'ils le souhaitaient. Mais changer la France ce n'est pas simple.

PhB