Les propos de Claude GEAN.

Le relativisme culturel^*, cœur du politiquement correct, qui consiste à mettre sur un même pied d’égalité une civilisation qui encourage la barbarie et l’inégalité et une autre qui place la dignité humaine au dessus de tout, mérite d’être critiqué, et même dénoncé. Et il est clair que ce thème a toute sa place dans notre société menacée par les communautarismes et les idéologies antirépublicaines, parfois justifiées par l’appartenance à des civilisations qui sont aux antipodes de la nôtre. 

Pourtant, le Ministre de l’intérieur, Claude Guéant a été victime d’un véritable lynchage médiatique samedi dernier juste pour avoir déclaré, lors d'un discours prononcé à huis clos devant l'UNI, association étudiante proche de l’UMP : « Il y a des comportements qui n'ont pas leur place dans notre pays, non pas parce qu'ils sont étrangers, mais parce que nous ne les jugeons pas conformes à notre vision du monde, à celle, en particulier de la dignité de la femme et de l'homme. Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique. En tout état de cause, nous devons protéger notre civilisation."

Quel républicain et quel démocrate occidental digne de ce nom peut-il sérieusement et sans renier ses propres valeurs, rejeter ou ne pas faire siens ces propos frappés sous le coin du bon sens ?

Est-ce seulement utile de rappeler que la critique de certains aspects d’une civilisation ou d’une religion ne signifie pas du tout stigmatiser les membres de cette civilisation, mais bien au contraire les libérer du poids d’un groupe et de règles culturelles emprisonnantes? Prenons l’exemple de la Charià, la loi islamique, qui prévoit la légalité de l’esclavage, l’infériorité de la femme et des « infidèles » puis la mort des « apostats » : doit-on tolérer dans l’Europe démocratique les mouvements islamistes radicaux qui prêchent ces formes d’inégalité et de barbarie tout comme les discours antijuifs et anti-chrétiens ou même le jihad, sous prétexte que les valeurs de toutes les civilisations seraient égales ? Bien sûr que non.

Si cela vous intéresse, la suite sur : http://www.ladroitelibre.fr/archives/1377-LA-DROITE-LIBRE-AUX-COTES-DE-CLAUDE-GUEANT.html

PhB

* J'aime beaucoup ce terme qui montre combien il peut y avoir, en politique, deux poids et deux mesures ...