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Contre feu
21 novembre 2013

Le fusillé du mur des cons.

Cela fait longtemps que je prétends que nous avons les syndicats les plus nuls d'Europe et sans doute du monde. En disant cela je mesure mes mots pour éviter d'être taxé d'injure publique.

Nos syndicats, pour beaucoup, du moins ceux qu'on entend le plus, préfèrent la défense de la doctrine à la défense de leurs collègues.

Nos syndicats sont pour beaucoup des casseurs d'entreprise, là encore pour asseoir la doctrine et avec la complicité des médias. Arc-boutés sur la lute des classes ils n'ont pas changé de siècle

Quelques exemples récents.

Il s'est produit un accident mortel sur un aéroport, je ne sais plus lequel, une hôtesse est tombée d'une passerelle (jetway) en mouvement, le machiniste a été mis à pied par mesure conservatoire. Sans préavis, les syndicats des personnels au sol se sont mis en grève arguant que la compagnie se dédouanait de ses manquements, absence de formation, manque de personnel, etc., en faisant porter le chapeau par le machiniste.

L'aéroport a été bloqué pendant une journée, l'événement a fait la une des journaux télévisés qui ont invité sur les plateaux tous les responsables syndicaux.

Presque deux ans plus tard, dans un grand silence médiatique, l'enquête a conclu à la faute lourde et inexcusable du machiniste. L'hôtesse n'avait rien à faire sur la plate-forme, elle aurait du être en retrait dans le couloir d'accès. La chaîne de sécurité n'était pas en place. Pour être informé de ce jugement il fallait être abonné aux journaux professionnels de l'aéronautique car les médias grand public n'en ont pas parlé.

Plus récemment, lors du terrible accident de Brétigny, alors que les premiers éléments commençaient à sortir, en particulier le fait que l'éclisse en cause avait été révisée huit jours avant (ce qui a été contredit puis confirmé), encore une fois les syndicats sont montés au créneau sur le manque de personnel. Pitoyable réponse face à une telle catastrophe, alors que justement le personnel en question  avait révisé précisément cette éclisse dans une opération de maintenance préventive.

Nous sommes loin de voir arriver les conclusions de cette enquête mais vous pouvez être certains qu'il y a quelque part une cellule de syndicalistes qui suit de près le dossier et que si la faute de maintenance est prouvée, il faudra être abonné à la revue "le rail" pour le savoir.

Enfin, j'y viens, le mur des cons !

Quel rapport avec les syndicats me direz-vous ?

Pour le comprendre, il faut lire le petit livre "le fusillé du mur des cons". C'est édifiant. Je ne parlerai pas de l'attitude indigne du Syndicat de la magistrature mais seulement du SNJ, "Syndicat National des Journalistes" émanation de la CGT évidemment.

fusillé du mur des cons

Nous y retrouvons les méthodes déjà pratiquées en 1968 à l'ORTF où les assemblées générales du personnel étaient réservées aux membres du syndicat. Pour voter la grève à mains levées, c'est plus facile d'avoir l'unanimité quand on est entre soi.

Je ne peux résister à vous citer quelques passages juste pour vous mettre l'eau à la bouche.

"L'interrogatoire improvisé que je venais de subir à la machine à café ne m'encourageait guère à me mettre à découvert. Les sourires et les regards malveillants d'un délégué syndical qui avait d'ores et déjà lancé son enquête n'augurait pas non plus une attitude confraternelle de sa part. Sur ce point, la suite des événements confirma grandement mes appréhensions."

A ce moment, la vidéo du mur des cons à échappé à son auteur et a fait le tour de la toile en quelques heures pour être immédiatement reprise par tous les grands médias.

Pour nous donner une petite idée de l'action des syndicats de journalistes, Clément Weill-Raynal nous raconte que Marc Mennessier, journaliste au Figaro avait, après la catastrophe d'AZF, émis l'hypothèse d'un acte terroriste. Tout le monde s'en souvient, dans la grande confusion qui suivait l'explosion, les journalistes ont creusé toutes les pistes. Ce Monsieur a immédiatement été poursuivi par le procureur pour "diffusion de fausse nouvelle de nature à troubler la paix civile". 

Vous ne le saviez pas ça hein ? Attendez, vous allez comprendre.

Mais, Clément Weill-Raynal nous explique, pour démontrer la connivence qui existe entre les syndicats doctrinaires qu'une rencontre discrète a été organisée entre le SM et le SNJ (Syndicat de la Magistrature et Syndicat National des Journalistes).

Le journaliste du Figaro raconte "J'ai expliqué que j'avais mené une enquête sérieuse et honnête. Que l'on pouvait contester certaines interprétations, mais que les faits révélés étaient exacts.

Suite à cette rencontre, le membre du SNJ à l'origine de la réunion à été malmené par ses pairs "l'aile gauche du syndicat a fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de m'aider à me défendre car j'étais un type de droite qui avait soutenu dans son article une thèse visant à exonérer le groupe pétrolier TOTAL de ses responsabilités dans l'explosion. En outre, on me reprochait de m'être livré à une manipulation de l'information sur le dos d'un travailleur musulman de l'usine".

Tout est dit.

A lire d'urgence : "le fusillé du mur des cons". Vous saurez tout sur cette affaire qui n'est pas finie.

PhB

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