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Contre feu
31 mars 2014

Ce n'est pas une victoire, c'est un tsunami !

Par dépit, les médias comme les instituts de sondages s'étaient bien gardés de donner des prévisions aussi favorables que pourtant ils détenaient sans doute, cela n'est pas plus mal, la droite s'est d'autant plus mobilisée.

Ces mêmes médias avaient placé la barre très haut en rappelant que sous Jospin, la droite avait repris 50 villes à la gauche mais que sous Sarkozy la gauche avait repris 90 villes à la droite !

Le niveau de la "victoire" était donc clairement établi par ce chiffre minimum de 90 villes.

A l'heure où j'écris, la droite à repris 27 villes de plus de 50000 habitants et 142 villes de plus de 9000 habitants !!!

Soit un total époustouflant de 169 villes et pas des moindres. Dire que c'est un tsunami n'est donc pas abusif.

(source : http://www.francetvinfo.fr/elections/municipales/infographie-les-villes-gagnees-par-la-gauche-et-par-la-droite-en-temps-reel_562361.html)

victoire_

Cependant cela était prévisible pour deux raisons fondamentales.

Premièrement beaucoup de jeunes qui n'avaient pas connu l'époque Mitterrand ont voté à gauche, simplement parce qu'ils ont du cœur et qu'ils pensaient sincèrement que les socialistes allaient s'occuper un peu mieux des plus démunis.

Ils ignoraient que la gauche, même si elle affiche toujours des politiques sociales plus ambitieuses que la droite, les politiques sociales de la droite ont toujours été plus efficaces. Tout simplement parce que pour distribuer des richesses il faut en avoir à redistribuer et que la gauche a toujours plongé le pays dans une forme de récession en faisant fuir les capitaux et les énergies.

Or, ces trente dernières années, en politique, la population est passé d'une approche doctrinaire à une culture du résultat, ce qui prouve d'ailleurs son caractère profondément libéral. Deux ans après son élection acquise à grand renfort de promesses mensongères, force est de constater que le Gouvernement a échoué, la sanction est d'autant plus sévère.

défaite

Mais aussi.

Ce gouvernement n'a pas été élu par une majorité mais par une adition de minorités.

Michel Sapin l'a bien analysé en signalant sur les plateaux de télévision qu'il n'y avait pas un seul message dans cette défaite mais plusieurs messages qu'il allait falloir prendre en compte. L'analyse est bonne mais s'il tient compte de toutes les minorités que le Gouvernement cherche à satisfaire simultanément alors qu'elles ont souvent des intérêts contradictoires, on comprend facilement que les messages seront impossibles à décrypter.

La situation est donc durablement inextricable pour le pouvoir en place.

Et maintenant que faire de cette victoire ?

Certains parlent de dissolution. Ce serait une mauvaise stratégie, la droite serait bien encombrée du pouvoir aujourd'hui. Il faut qu'elle profite de sa situation dans l'opposition pour regagner d'autres élections intermédiaires avant de revenir aux responsabilités dont on sait qu'elles sont toujours un handicap dans ces scrutins.

Par contre, de nombreux élus socialistes sont aujourd'hui au chômage et vont sans doute se retourner contre leur propre parti, il y a fort à parier qu'Harlem Desir ne va pas rester longtemps à la tête du PS et que c'est la gauche qui fera tomber la gauche.

Déjà, compte tenu du nombre de communes gagnées à droite, le Sénat va certainement rebasculer dès cette année ...

PhB

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Commentaires
F
Il nous faut reprendre les Régions ....
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