L'Europe à perdu.

Ce n'est pas la gauche qui a perdu ce dimanche, non, c'est très clairement l'Europe.

Certes la gauche française n'y est pas pour rien et le vote a largement sanctionné la politique déplorable menée depuis deux ans. D'ailleurs, peut-on encore qualifier de politique ce ramassis de décisions tentant d'un côté de satisfaire un puzzle de minorité et de l'autre de respecter les règles économiques dictées par l'Europe.

Comment s'étonner que les électeurs se soient détournés de l'Europe, car voter FN c'est bien cela que ça signifie, lorsque le pouvoir en place se défausse de toutes nos misères sur cette Europe trop exigeante, quand ces élus ont fait campagne contre la finance et promis de "mettre au pas" les instances européennes.

Autant de mirages, à gauche (PS) comme à droite (FN), qui resteront des images virtuelles issue de la crédulité des français.

Des commentateurs TV ont même cru bon, pour se consoler un peu, de nous affirmer que l'échec était plutôt à droite, cette droite qui pas su faire émerger une offre de nature à endiguer les votes FN. Un comble !

C'est toujours la gauche qui a fait monter les scores du FN. Simplement parce que le FN n'est pas le premier adversaire de la gauche puisqu'il est incapable (pour le moment) d'accéder au pouvoir. Alors la gauche se sert du FN pour faire baisser les scores de la droite conventionnelle. C'est une évidence que les médias collabos ont du mal à traduire.

Ce jeu est dangereux. Aujourd'hui bien sûr que le FN n'est pas "le premier parti de France", non, mais il obtint un nombre d'élus de nature à lui conférer une dimension nationale et internationale. Un joli marchepied pour aller plus loin qu'il ne l'a jamais fait.

Mais non ce n'est pas le premier parti de France car il ne s'agissait pas d'une élection à enjeu national.

Ce vote s'est exprimé contre l'Europe telle qu'elle est ressentie actuellement, une fois de plus, ce vote n'est pas national.

Nous avons connu en d'autre temps une montée du FN suivant quelques années de pouvoir socialiste et le FN n'était pas arrivé en première position, il était bel et bien en seconde position derrière le RPR. Il s'agissait là d'une élection nationale avec un enjeu national. Premier grand échec du PS depuis les années Mitterrand.

C'est donc bien l'Europe qui a perdu aujourd'hui même si le PS a fait son score le plus calamiteux qu'il n'ait jamais connu dans un scrutin à la proportionnelle intégrale.

PhB