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Contre feu
24 mars 2014

Un peu d'histoire récente.

Les récents événements concernant les écoutes téléphoniques nous font apparaître une facette sombre de la justice qui, bien qu'en général impartiale, trop souvent n'est pas neutre (entendez, politiquement neutre). Les mots ont leur importance.

Je ne suis pas sûr que les juges soient instrumentalisés comme on l'entend actuellement, par contre ce dont je suis certains, c'est que quelques juges mélangent leur mission à leurs convictions politiques personnelles et que cela a une incidence grave sur le déroulement des affaires.

Passée l'étape cruelle de l'instruction, beaucoup d'affaires se "dégonflent" pour finir en non-lieu. Alors justement c'est là que les fuites, la violation du secret de l'instruction prend toute sa valeur et fait du mal avant même que l'affaire ne commence à être véritablement jugée. Il est là le vrai scandale de la justice, il tient dans tous ces secrets de procédure révélés au grand jour, qui font grand bruit, qui font des dégâts, pour finir dans l'oubli médiatique lorsqu'il y a relaxe ou même non-lieu.

Comme disait Devos, "s'il n'y a pas d'ombre il n'y a pas de doute" !

Non-lieu signifie qu'il n'y à pas l'ombre d'un doute, qu'il n'y avait pas lieu à procédure.

Au détour des nombreux articles concernant le récent décès de l'ancien patron de FO, Marc Blondel, nous avons pu entendre une interview très intéressante alors qu'il était retiré et pouvait un peu parler librement.

Il raconte comment il a un jour appelé Chirac pour lui demander de prendre un chauffeur à la Mairie de Paris et de lui détacher sur le quota syndical. Pour faire simple, la Mairie de Paris verse de l'argent aux syndicats au titre de leur financement officiel. Blondel a donc recommandé une connaissance qu'il souhaitait avoir lui-même comme chauffeur, financé sur le quota syndical, ce qui ne représente rien d'anormal.

chirac maire de paris  marc_blondel fo

Lorsqu'il s'est agi pour la Justice de fouiller dans le financement d'emplois fictifs à la Mairie de Paris, la Justice a ressorti ce chauffeur affecté à Blondel et les médias en ont fait des pleines pages.

Il s'avère qu'une erreur administrative avait enregistré le chauffeur comme conseiller et non comme chauffeur. Voila comment Chirac a été soupçonné de détournement de fonds public au profit d'un ami (tu parles, Chirac & Blondel ami !), et Blondel tenu de rembourser les salaires du chauffeur.

Que la justice ait exigé le remboursement, dans la mesure où l'erreur administrative fondait cette décision, il n'y a rien à dire mais que les fuites de l'instruction aient permis le tapage médiatique sur le thème d'un emploi fictif alors que les deux intervenants étaient de bonne foi, c'est inadmissible.

C'est l'archétype de l'affaire montée de toutes pièces sur une fuite de l'instruction, juste pour nuire à Chirac et dont Blondel a été la victime collatérale.

C'est ce que la Justice nous fait vivre tous les jours dans la presse à sensation et cela devrait être maintenant strictement réglementé et puni afin que cesse le massacre médiatique de nos élus.

PhB

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Commentaires
L
Je partage votre avis au sujet des violations du secret de l'instruction. Le sieur médiapart chez Ruquier appelle violation le fait qu'une policière informe sa hiérarchie sur une affaire concernant une ou des personnes "sensibles". Mais ce n'est pas violation quand c'est en faveur des médias ! Curieux non ? Le recel de violation de l'instruction est également une infraction. Combien de journaux condamnés?
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