Très décevant.

Nous avons perdu un combat qui fut rude mais nous gardons notre droit à continuer de défendre nos convictions.

Hier dans l'émission C dans l'air, le très élégant et très pontifiant Directeur de la rédaction de l'Express affirmait qu'au final, dans 20 ans nous regarderons ces débats sur le mariage homo comme ahurissants et que cette évolution de la société sera "digérée" et considérée comme tout à fait normale.

Christophe Barbier, Directeur de la rédaction de l'Express.

Peur être ...

Mais il ajoute que "ce sera sans doute comme la loi sur le divorce qui n'a pas bouleversé la condition des enfants".

Comment peut-on, au niveau d'analyse que l'on est en droit d'attendre du Directeur d'un journal aussi important, affirmer une telle incongruité ???

J'en suis resté sans voix.

En premier lieu, a-t-il fait une enquête auprès des enfants de divorcés, a-t-il analysé finement toutes les conséquences de la multiplication des familles dites "monoparentales", terme qui entre nous prédisposait la société à revendiquer n'importe quoi sur la famille, a-t-il réellement réfléchi au fait que cette loi était déjà orientée vers le droit des parents plutôt que vers l'intérêt des enfants ?

En second lieu, et c'est là l'essentiel, le cœur du débat, le divorce ne prive pas les enfants de leurs parents naturels, il les partage cruellement entre leurs deux parents. La loi sur le mariage homo le fera à terme en permettant la GPA et la PMA. La loi sur le mariage homo institutionnalise ce qui auparavant n'était qu'accident de la vie.

Si des intellectuels de référence, invités régulièrement sur les plateaux de TV (*) ne sont même pas capables de discerner cette différence majeure, on comprend que ce combat était perdu d'avance.

PhB

(*) c'est étonnant d'ailleurs de voir comme les invités des plateaux de TV pour ce genre d'émission sont maintenant majoritairement des journalistes. On se retrouve entre collègue dans un petit cercle fermé de pensée unique. Hier, sur le plateau il y avait donc l'Express, le Monde et le Directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po. Ca ne risquait pas de trop se disputer !